Air France va pas aimer ce nouveau cadeau de François Hollande aux qataris, non, Air France va pas aimer du tout car elle va en subir les conséquences ! François va au Qatar pour assister à la signature d’une commande de 24 avions de combat Rafale entre Dassault Aviation et l’Etat du Qatar représenté par son Altesse le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani,
Chez Dassault c’est évidemment la fête mais chez Air France c’est plutôt la soupe à la grimace car, selon Les Echos, “pour rafler la mise, les pouvoirs publics auraient accepté d’accorder en contrepartie à Qatar Airways de nouveaux droits de trafic permettant à cette compagnie nationale de se développer sur le marché français. Au final, ce qui est bon pour Dassault risque donc d’être mauvais pour Air France”.
D’une autre coté le développement de Qatar Airways est sans aucun doute une bonne chose pour Airbus. L’Etat doit il parier sur le redressement d’Air France ou plutôt envisager un avenir avec une compagnie aérienne en pleine décroissance et miser sur d’autres fleurons de notre économie ? Au vu des dernières sorties médiatiques de ce dernier il semblerait que ce soit Dassault et Airbus qui sont au centre de ses priorités, pas Air France qui va voir la concurrence de Qatar Airways se durcir un peu plus…
Le principe de la concurrence, c’est “que le meilleur gagne”.
Est-ce Dassault qui n’a pas le meilleur avion ou Air France qui n’a pas le meilleur modèle ??? La question est ouverte et notre gouvernement fait encore de l’interventionisme dans ce qui devrait être un libre jeu à règles équivalentes…
Ce qui est sur, c’est que déshabiller Pierre pour habiller Paul n’est en aucun cas quelque chose de vertueux…
Si l’État doit à l’avenir intervenir pour aider Air France, il ne faudra pas venir hurler.
Ce sera tout a fait normal.
Si l’État français est responsable dune partie du déclin d’air France, il est normal qu’il le compense.
Le seul avantage de cette histoire bien sordide, c’est que qu’Emirates aura en concurrence directe désormais Qatar Airways.
Piètre consolation.
L’état devra se poser les bonnes questions si AF, au delà de son plan Transform2020 n’arrive pas à se redresser.
Si même son actionnaire principal lui met des bâtons dans les roues, il en assumera les conséquences.