CCA Théorie formation hôtesse de l’air
ACCÉLÉRATION ARRÊT
LE PNC DOIT :
- Rassurer les PAX et leur demander de continuer à respecter les consignes de sécurité.
- Attendre les directives du PNT et rester opérationnel.
– ACCÉLÉRATION – ARRÊT –
Se produit lorsqu’un décollage est interrompu par le CDB pour une raison technique.
On notera 2 types d’accélération – arrêt : avec sortie de piste et sans sortie de piste
L’accélération-arrêt se signale par :
- Une décélération brutale due à un freinage subit et prolongé.
- Une variation du bruit des moteurs.
- Une série de lacets éventuels sur la piste.
LE PNC DOIT :
- Dès la moindre alerte, et en prévision de ce qui peut se produire, porter toute son attention sur les indications extérieures permettant de déterminer les issues à utiliser, et se tenir prêt pour une évacuation, qui se fera dès l’immobilisation de l’appareil.
- De sa place assise, rassurer les PAX à l’aide du PA, leur demander de rester assis et attachés et de respecter les consignes.
- Rester attentif et attendre les directives du PNT s’il n’y a pas de danger extérieur ou s’il n’y a pas danger évident
- Dès l’immobilisation complète de l’appareil, pratiquer une évacuation imprévisible non préparée.
A l’accélération-arrêt peut faire suite :
- Une sortie de piste
- Une position particulière de l’avion (train effacé), et dans ce cas, entraîner une évacuation imprévisible et non préparée.
DEPRESSURISATION CABINE
Décompression cabine (ou dépressurisation)
Les décompressions sont classées selon leur rapidité
- La décompression lente
- La décompression rapide (plus d’une seconde)
- La décompression explosive (moins d’une seconde)
La décompression lente
Elle est due à :
- Un défaut d’étanchéité.
- Un mauvais fonctionnement du système de pressurisation
Le PNT doit :
- Informer le Chef de Cabine
- Allumer les panneaux “DEFENSE DE FUMER” et “ATTACHEZ VOS CEINTURES” en vue d’une aggravation possible.
Le PNC doit :
- Veiller à l’application des consignes de sécurité : Défense de fumer et tous les PAX assis et attachés, les bébés sur les genoux des PAX adultes hors ceinture (personne dans les toilettes)
- Ranger le matériel hôtelier et mobile
- Faire redresser les tablettes et dossiers des sièges
- S’assurer qu’aucun objet ne risque de se transformer en projectile
- Se munir d’un ensemble portatif d’O2 (bouteille + masque thérapeutique)
- S’asseoir et s’attacher. Les masques groin plafonnier peuvent être descendus manuellement
- Le service hôtelier est interrompu.
La décompression rapide
Elle est due à la rupture d’un élément particulier de la cabine : hublot, porte par exemple.
Les phénomènes liés à la décompression rapide sont très importants :
- Le Brouillard : dû à la condensation de l’humidité de l’air.
- Le souffle : aspiration vers l’extérieur entraînant l’éjection hors de l’avion des personnes se trouvant à proximité de la rupture.
- Le froid : il fera d’autant plus froid que l’altitude sera élevée.
- Le bruit d’explosion et les vibrations
- La dilatation des gaz : contenus dans l’organisme, qui ne peuvent s’échapper et entraînent de vives douleurs.
- Le jet d’air : qui s’échappe avec violence des poumons par les voies respiratoires, vidant totalement ceux-ci de l’oxygène qu’ils contiennent.
Consignes à appliquer par le personnel d’équipage
Le PNT doit :
- Effectuer une descente rapide d’urgence ;
- Déclencher manuellement la sortie des masques à O2 si nécessaire :
- Allumer les panneaux lumineux “DEFENSE DE FUMER” et “ATTACHEZ VOS CEINTURES”.
Le PNC doit :
- Immédiatement se saisir d’un masque plafonnier et se l’appliquer
- Parallèlement s’asseoir où il se trouve : s’attacher sur le 1er siège / Se cramponner au sol
- Si possible, bloquer le matériel hôtelier
Après la descente rapide d’urgence quand l’avion se sera stabilisé
- Distribuer des couvertures si la température le nécessite
- Distribuer de l’O2 et des soins à tous les PAX qui en auront besoin
- Remettre de l’ordre en cabine
- Suivre les directives du PNT.
La décompression explosive
Due à une déchirure importante (explosion – collision en vol) la pression cabine devient identique à celle extérieure en moins d’une seconde. En cabine les effets physiologiques sont identiques à ceux de la décompression rapide mais beaucoup plus violents.
La conduite PNT et PNC est identique à celle qu’ils doivent avoir lors d’une décompression rapide.
ATTERRISSAGES ET AMERRISSAGES FORCES
Un problème technique important oblige le Commandant de Bord à décider d’effectuer un atterrissage forcé ou un amerrissage. Toutefois, entre la décision qu.il prend et l’atterrissage forcé ou l’amerrissage, un certain temps permet à l’équipage de prendre des dispositions ayant pour objectif de diminuer les risques encourus par les occupants de l’avion. Ce facteur temps est très important, car en fonction de celui-ci la préparation avant atterrissage forcé ou amerrissage sera totale ou partielle.
– ACTIONS PRIORITAIRES –
LE COMMANDEMENT DE BORD DOIT :
- Par le public address ou l’interphone, convoquer le Chef de Cabine.
- Donner l’ordre au Chef de Cabine d’appliquer les consignes de secours et le temps estimé disponible avant impact.
- En cas d.extr.me urgence : informer par le public address directement les PAX.
LE CHEF DE CABINE DOIT :
- Informer les autres PNC et leur indiquer la répartition par zone et le temps imparti.
- Si le Commandant de Bord ne l’a pas fait – informer les PAX par le public address.
- Si l’annonce a été faite directement par le Commandant de Bord, le PNC se répartit immédiatement en cabine.
- Des mesures prises dans les deux premières minutes découle le succès ou l’échec.
LES PASSAGERS REQUIS :
Il faut sélectionner des PAX (requis) faisant preuve de calme, aptes à seconder les PNC, autant que nécessaire pour apporter assistance dans les fonctions :
- Aide pour l’ouverture des issues et mise en œuvre des moyens d’évacuation :
- Personne à proximité de l’issue (PNC au point de commandement)
- Personnes en bas du toboggan (PAX requis au point d’assistance)
- Aide aux PAX (personnes âgées, handicapés, enfants, toute personne ayant des difficultés à se déplacer) ;
- Enfants : 1 adulte sera placé près d’un enfant.
- Personnes âgées : 1 PAX requis par personne âgées
- Femmes enceintes / obèses : 1 PAX requis par femme enceinte ou obèse
- Handicapés pouvant se déplacer : 1PAX par personne handicapée
- Handicapés ne pouvant que difficilement se déplacer : 2 pax requis.
- Seront sélectionner en priorité les PAX « SERVICE » et les PAX « GP » (déjà familiarisé avec les procédures d’urgence)
- Informer ces PAX requis quant à leurs fonctions, et la place qu’ils devront occuper au sein de la cabine
- PAX requis pour les issues de plain-pied (à côté de celles-ci) ;
- PAX requis pour personnes âgées, handicapées, obeses, enfants (à côté de ces personnes, assises coté hublot dans la cabine / pas à côté d’une issue).
PRÉPARATION ATTERRISSAGE D’URGENCE: voir ICI
PRÉPARATION AMERRISSAGE: voir ICI
TRI DES BLESSES
En vol, il vous faudra déterminer la catégorie d’urgence dans laquelle se place le PAX malade ou blessé, afin de ne pas compromettre son pronostic vital .En crash, il vous faudra classer vos blessés par catégorie, afin de procéder dès que possible à l’évacuation des blessés les plus gravement atteints, puis des autres par ordre décroissant d’importance.
1ère Catégorie :
EXTREME URGENCE (étiquette rouge si crash)
En vol : Déroutement systématique.
- Cyanose* et toutes les causes entraînant celle-ci (coloration bleue de la peau), arrêt cardiaque et respiratoire (B à b + Mc)
- Corps étranger dans les voies respiratoires + cyanose
- Hémorragies externes non maîtrisées (point de compression)
- Suspicion hémorragies internes (apparition de l’état de choc)
- Hémorragies internes extériorisées tels que :
- Hémoptysie : cracher du sang, origine respiratoire
- Hématémèse : vomir du sang, origine digestive
- Mélaena : par la voie rectale, diarrhée noire origine digestive
- Métrorragies : par la voie vaginale, origine gynécologique (rupture G.E.U.)
- Hématuries : par la voie urinaire (fractures bassin – rachis)
- Apparition état de choc (pale, pouls filant, chute tension, froid, soif)
- Infarctus du myocarde
- Œdème aigu du poumon (hypertension ou défaillance cardiaque)
- Occlusion intestinale (Vomissements, constipé, ballonné)
- Péritonite, infection digestive (température, ventre de bois, faciès plombé)
- Ulcère perforé (estomac, extériorisations hémorragiques + signes péritonite)
- Poly traumatisé (plusieurs fractures)
- Grand brûlé (en fonction de l’âge et de la surface et des degrés)
- Éviscération, plaie de l’abdomen
- Hernie étranglée (hernie douloureuse, signes occlusifs)
- Fracture de la colonne avec hématurie (urines sanglantes)
- Fracture du bassin avec hématurie
- Fractures du cr.ne avec complication
- Accouchement à bord avec antécédents forceps ou césarienne.
2ère Catégorie :
PREMIERE URGENCE (étiquette jaune si crash)
Ne nécessite pas de déroutement, mais une surveillance attentive. Peuvent rester à bord entre 2 à 4 heures.
En vol, en cas de :
- Appendicite (FID, 38,5°C, vomissements possibles, surveiller péritonite)
- Colique néphrétique (douleurs lombaires, type lumbago, difficultés urinaires)
- Colique hépatique (hypocondre D + épaule droite, vomissements, jaunisse)
- Angine de poitrine ou crise d’angor
- Fractures ouvertes
- Luxations
- Fractures du thorax avec volet costal (sans cyanose ni hémoptysie)
- Brûlés à moins de 30%.
3ère Catégorie :
URGENCE (étiquette verte si crash)
Restent à bord pendant toute la durée du vol restant à effectuer. En vol, en cas de :
- Blessés légers ou éclopés
- Fractures fermées (immobilisation)
- Entorses
- Fractures du cr.ne sans complication
- Comas sans complication
- Petites brûlures
- Fractures colonne ou bassin sans complication.
4ère Catégorie :
LES MORTS (étiquette noire si crash)
- Assez peu fréquente (1 passager sur 1 000 000).
- Parfois découverte seulement après le débarquement
- Rester calme, garder son sang-froid
- Faire prévenir le PNT.
Si les autres passagers sont au courant :
- Calmer l’entourage, éloigner la famille
- Isoler le passager :
- Soit, l’allonger sur trois sièges au fond de la cabine recouvert d’une couverture.
- Soit, s’il n’y a pas de place, le mettre allongé dans le couloir, au fond de la cabine, toujours recouvert d’une couverture.
- Ou encore, s’il n’y a pas d’escale durant tout le vol, le mettre debout dans les toilettes fermées « closed ».
- Noter l’heure du décès ou de découverte du corps et sa cause apparente sur le compte-rendu de vol.
- Faire transmettre l’information à l’escale.
Ces informations ne sauraient être garanties comme étant à jour et ne peuvent remplacer les cours de CFS théorique fournis par une école hôtesse de l’air / steward ou ceux disponibles en suivant ce lien.
Super recap. Merci !