Les trois syndicats d’hôtesses de l’air et de stewards majoritaires au sein de la compagnie aérienne Air France (UNSA, UNAC, SNPNC) ont indiqué refuser de signer le projet d’accord concernant la réorganisation de l’activité des personnels au sein du projet « base province ». La direction compte faire appel au volontariat afin de poursuivre dans la mise en place du projet. « nous n’étions pas opposés au projet de base en province, mais il n’est pas question d’en profiter pour revenir sur les acquis sociaux des dernières décennies », a déclaré le responsable UNSA Philippe Sportès. « Air France a décidé de passer en force. Gourgeon (le directeur général du groupe) nous a dit que le projet se mettrait néanmoins en place » a-t-il ajouté en précisant que face à cette situation les syndicats étudiaient la possibilité d’une action en justice. L’UNAC indique « refuser ce projet de +lowcostisation+ des PNC (personnels navigants commerciaux) d’Air France ». « Ce protocole ne prend pas en compte nos revendications concernant l’organisation des jours d’activité et de repos, le volume mensuel de repos et la rémunération ». Pendant ce temps, le SNPNC estime pour sa part que « le volet social du projet reste inacceptable tant en termes de rémunération que de règles d’utilisation ».
Le directeur général, Pierre-Henri Gourgeon, avait déjà indiqué qu’un accord avec les syndicats « n’est pas indispensable » car ce projet pourrait tout à fait être mis en œuvre en faisant appel au volontariat.
Alors que le titre chute aujourd’hui de près de 4 % à la bourse de Paris à 9,790 euros, il semble que les projets ayant pour but d’améliorer la compétitivité et la rentabilité de la compagnie sur les secteurs moyen-courrier et court-courrier ne font pas l’unanimité au sein des personnels concernés.