La direction d’Air France a communiqué aux syndicats de pilotes la feuille de route à suivre pour les prochaines années s’ils souhaitaient ne pas voir de licenciement au sein d’Air France. Les pilotes vont devoir fournir un effort de productivité et réduire leur effectif. Les couts doivent diminuer de 17% et les effectifs de 8% d’ici fin 2017, c’est la condition pour que la direction d’Air France ne mette pas en place un plan social visant à licencier des pilotes.
Ces informations ont été communiquées par le SNPL et le SPAF après les premières réunions qui ont eu lieu dans le cadre de la mise en place de Perform 2020 qui doit permettre à la compagnie aérienne de devenir rentable. Rappelons que depuis 2008 Air France perd de l’argent.
Les syndicats de pilotes ont jusqu’à la fin du mois pour donner leur réponse et éviter le plan B mis sur la table par la direction. En cas d’accord, “ils promettent zéro licenciement (chez les pilotes, NDLR) jusqu’à 2017”, grâce à des départs naturels non remplacés, a indiqué Julien Duboz du SPAF Air France. Dans le cas contraire, la direction menace de “licencier 300 à 350 pilotes”. Air France “demande de monter en cadence en termes d’heures de vol sur le long et le moyen-courrier”, des objectifs que permettent déjà les règles de carrière en vigueur chez les pilotes d’Air France, selon le SPAF.
Les syndicats semblent ne pas apprécier ce discours, ils le trouvent “inadmissible et mensonger” toujours selon Julien Duboz du SPAF. Le mois d’octobre sera chaud !
Les “demandes” de la direction sont connues depuis 15 jours. Quand la direction demande de “monter en cadence”, elle pense rajouter 2 jours de vol sur les plannings moyen-courrier et 4-5 aller-retours par an sur long-courrier. Sur moyen-courrier, ça ferait passer le nombre de jours de vol de 16 à 18 en moyenne alors que EasyJet est à 14 pour 20-30% d’heures en plus… Qui parle d’augmenter les cadences ? Le seul moyen d’augmenter la productivité serait d’augmenter le nombre d’heures par jour de travail (la “cadence”) mais aucune mesure ne va dans ce sens et AF n’arrive pas à construire des rotations denses (il y a de moins en moins d’avions)…
On va encore taper sur les pilotes alors qu’il n’y a pas de bonne stratégie !
D’accord avec Christophe.
Ce ne sont pas les “cadences” qui sont visées mais bien les rémunérations, une fois que les pilotes auront lâché, les autres catégories de personnels se feront tondre…