Initialement prévue pour juin, l’ouverture de la première base de province d’Air France, destinée à baisser les coûts de la compagnie française pour contrer ses concurrents à bas coûts, pourrait être reportée d’un ou deux mois, a indiqué jeudi le directeur exécutif du groupe.
« En ce qui concerne les bases (de province), notre calendrier était d’ouvrir normalement la première base en juin, puis les deux ou trois autres à la fin de l’année fiscale pour être prêt pour l’été 2012 », a déclaré Pierre-Henri Gourgeon lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.
« Au vu des discussions (en cours avec les syndicats, ndlr), ce serait peut-être juillet ou août », a-t-il ajouté, soulignant que ce décalage « n’était pas très important » dans la mesure où les effets ne sont pas attendus pour cette année. Il s’agit d’une expérimentation et « nous n’attendons pas de changement significatif durant cette année fiscale », a-t-il insisté.
Début janvier, les syndicats avaient déjà émis des doutes sur la capacité de la direction de tenir son calendrier annoncé en novembre avançant les nombreux sujets de discussions, dont la rémunération et la répartition des temps de repos.
Le projet prévoit des bases à Marseille, Nice, Toulouse et Bordeaux. M. Gourgeon n’a toujours pas précisé quelle serait cette première base. Les syndicats avaient initialement évoqué Nice puis, plus récemment, Marseille. Le dirigeant n’a eu de cesse d’expliquer que ce projet ne se ferait qu’avec l’assentiment des personnels. Ces derniers ne seront affectés en province que sur la base du volontariat.
En postant des navigants et des avions en province, la direction ambitionne de baisser les coûts de 15% en augmentant la productivité.