Air France ben gourion tel-aviv

Avion Air France à Tel-Aviv Ben Gourion © Depositphotos

Air France suspend ses vols vers Tel-Aviv

Le dimanche 4 mai 2025, un missile balistique, revendiqué par les rebelles Houthis du Yémen, a frappé la zone de l’aéroport international Ben-Gourion…

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Le dimanche 4 mai 2025, un missile balistique, revendiqué par les rebelles Houthis du Yémen, a frappé la zone de l’aéroport international Ben-Gourion, près de Tel-Aviv, provoquant une onde de choc dans le secteur aérien. Air France, parmi d’autres grandes compagnies aériennes, a immédiatement réagi en annonçant la suspension de ses vols entre Paris et Tel-Aviv jusqu’au mardi 6 mai, une décision motivée par des impératifs de sécurité face à l’escalade des tensions dans la région.

Un incident sans précédent à Ben-Gourion

L’attaque, survenue vers 9h30 heure locale, a vu un missile hypersonique, selon les déclarations des Houthis, s’abattre à proximité d’une bretelle d’accès au Terminal 3 de l’aéroport, laissant un cratère à moins d’un kilomètre du tarmac. Bien que l’impact n’ait causé aucun décès, huit personnes ont été légèrement à modérément blessées, et la panique s’est emparée des passagers présents dans le terminal. Le trafic aérien a été interrompu pendant près d’une heure, avant de reprendre progressivement, selon les autorités aéroportuaires israéliennes.

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Les Forces de défense israéliennes (IDF) ont confirmé que plusieurs tentatives d’interception du missile avaient échoué, un incident attribué à un problème technique dans les systèmes de défense. Cet échec, rare pour les dispositifs israéliens et américains, a amplifié les inquiétudes quant à la vulnérabilité de l’espace aérien israélien face aux attaques à longue portée.

Tel-Aviv, la réponse d’Air France et des autres compagnies

Air France, qui opère des liaisons régulières entre Paris-Charles-de-Gaulle et Ben-Gourion, a d’abord annulé ses vols du dimanche 4 mai, avant d’étendre la suspension jusqu’au 6 mai inclus. « La compagnie surveille attentivement la situation et ajustera en conséquence son programme vers et depuis Tel-Aviv », a déclaré un porte-parole d’Air France à l’AFP. Un vol de Transavia, filiale du groupe Air France-KLM, a même dû faire demi-tour dimanche pour éviter l’espace aérien israélien.

D’autres compagnies aériennes internationales ont suivi le mouvement. Lufthansa, Air India, British Airways (jusqu’au 7 mai), Delta Air Lines, et Wizz Air ont également suspendu leurs vols vers Tel-Aviv, certaines jusqu’au 6 mai, d’autres jusqu’au 8 mai pour United Airlines. Air India, par exemple, a dû détourner un vol Delhi-Tel-Aviv vers Abu Dhabi, avant de le faire revenir à Delhi. Ces annulations massives ont laissé des milliers de passagers bloqués, accentuant la pression sur les compagnies aériennes israéliennes comme El Al, dont les actions ont grimpé de plus de 5 % après l’incident.

Contexte géopolitique et menace des Houthis

Le tir de missile s’inscrit dans un contexte de tensions régionales exacerbées. Les Houthis, soutenus par l’Iran et alliés du Hamas, ont intensifié leurs attaques contre Israël depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023. Revendiquant des dizaines d’attaques de missiles et de drones, ils ont promis, dimanche soir, d’imposer un « blocus aérien complet » en ciblant les aéroports israéliens, qualifiant Ben-Gourion de « cible légitime ». Yahya Saree, porte-parole militaire des Houthis, a appelé les compagnies aériennes internationales à cesser leurs opérations vers Israël pour garantir la sécurité de leurs appareils.

L’attaque intervient alors que le cabinet de sécurité israélien s’apprêtait à voter sur une possible intensification des opérations militaires à Gaza, relancées en mars 2025 après une trêve de deux mois. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis des représailles contre les Houthis et leurs soutiens iraniens, déclarant : « Israël répondra à l’attaque contre notre principal aéroport, et à un moment et un lieu de notre choix, à leurs maîtres terroristes iraniens. »

Impact sur le secteur aérien et perspectives

Cet incident marque un tournant dans la perception de la sécurité aérienne en Israël, déjà sous pression depuis le début du conflit à Gaza. L’aéroport Ben-Gourion, principal point d’entrée du pays, est vital pour son économie et sa connectivité internationale. Les suspensions de vols, bien que temporaires, risquent d’entraîner des hausses de tarifs et une perturbation durable des voyages, particulièrement pour les compagnies étrangères qui hésitent à reprendre leurs opérations dans un climat d’incertitude.

Pour Air France, cette suspension reflète une approche prudente, déjà adoptée lors d’épisodes précédents de tensions au Proche-Orient. La compagnie, qui avait initialement maintenu ses vols prévus pour lundi et mardi, a finalement aligné sa stratégie sur celle de ses concurrents, privilégiant la sécurité des passagers et des équipages.

Alors que la situation géopolitique reste volatile, les regards se tournent vers les réponses israéliennes et les éventuelles contre-attaques des Houthis. Pour l’heure, Air France et les autres compagnies aériennes continuent de suivre l’évolution des événements, prêtes à ajuster leurs opérations à Tel-Aviv en fonction des développements. Les voyageurs sont invités à vérifier les mises à jour sur les sites officiels des compagnies et à prévoir des alternatives en cas de prolongement des suspensions.

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