Ryanair a annoncé lundi qu’elle annulera 220 vols en raison d’une grève des contrôleurs aériens français. Cette dernière touche les compagnies aériennes à travers l’Europe.
La grève fait partie d’une série de manifestations à l’échelle nationale prévues pour le 1er mai. Celle-ci fait réponse à une réforme controversée des retraites adoptée par le gouvernement Macron.
Avant la grève, l’Autorité de l’aviation civile française a conseillé aux compagnies aériennes de réduire les vols vers les principaux aéroports du pays. Mais cette décision a des effets d’entraînement dans toute l’Europe pour les compagnies aériennes qui dépendent de ces aéroports pour les vols de correspondance.
Selon les responsables de Ryanair, la grève française va perturber les projets de voyage de près de 40 000 passagers en Europe.
Dans le cas de Ryanair, la compagnie a annoncé qu’elle annulerait jusqu’à 35 vols en raison de la grève à destination et en provenance de l’aéroport de Dublin ainsi que des vols supplémentaires depuis Belfast International et l’aéroport de Cork. La société a déclaré que les annulations totaliseront 220 vols.
Le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, a publié une déclaration vidéo au cours du week-end dans laquelle il a sévèrement critiqué les autorités françaises pour leur gestion de la situation.
La France utilise la législation sur le service minimum pour protéger ses vols français locaux. Mais toutes les annulations sont ensuite répercutées de manière disproportionnée sur les vols anglais, les vols irlandais, les vols italiens, les vols espagnols, les vols allemands. C’est injuste. Quand il y a des grèves du contrôle aérien en Italie, ils protègent les survols. En Grèce, ils protègent les survols. La France doit être tenue par la Commission européenne de protéger les survols. Il est injuste que des vols du Royaume-Uni vers l’Espagne ou de l’Italie vers le Portugal soient annulés simplement parce qu’un groupe d’unités françaises de contrôle du trafic aérien veulent se mettre en grève.
Michael O’Leary