Un porte-parole d’Air France a confirmé qu’un équipage a été suspendus suite à une bagarre au poste. Ils font l’objet d’une enquête pour “comportement totalement inapproprié”. Les deux pilotes Air France auraient été impliqués dans une altercation physique en plein vol dans le cockpit.
Selon un rapport les PNC auraient entendu les pilotes se battre à travers la porte du cockpit. Ils ont dû entrer dans le poste de pilotage pour les séparer.
Un PNC est ensuite resté au cockpit pour le reste du vol pour empêcher les pilotes de se battre à nouveau. On ne sait toujours pas ce qui a provoqué cette bagarre lors du vol de juin 2022.
Un porte-parole d’Air France a noté que le vol s’est poursuivi sans autre incident et a atterri en toute sécurité. Le commandant de bord et le copilote ne volent pas en attendant le résultat d’une enquête interne.
Le BEA alerte sur la sécurité des vols Air France
La révélation, cependant, survient quelques jours seulement après que le Bureau Enquête et Analyse (BEA) a publié un rapport très critique sur la culture de la « sécurité » parmi les pilotes d’Air France.
Le rapport du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses conclut qu'”il existe une certaine culture chez certains équipages d’Air France qui encourage une propension à sous-estimer dans quelle mesure le strict respect des procédures contribue à la sécurité”.
Le BEA a déclaré que les incidents impliquant Air France restaient “extrêmement limités”. Cependant, dans plusieurs enquêtes récentes, l’agence avait constaté que l’équipage n’avait pas effectué les procédures de manière “conforme”.
Les enquêteurs affirment que les marges de sécurité ont été réduites “sans que l’équipage en soit vraiment conscient”.
Air France, les pilotes ne suivent pas la procédure
Les conclusions faisaient partie d’un rapport du BEA qui a enquêté sur la manière dont les pilotes d’Air France ont géré une fuite de carburant. Cela lors d’un vol sur Airbus A330 entre Brazzaville au Congo et Paris le 31 décembre 2020.
Peu de temps après le décollage, les pilotes ont remarqué qu’ils manquaient 1,4 tonne de carburant. Environ 25 minutes plus tard ils ont lancé une procédure spéciale de fuite de carburant après avoir remarqué que les niveaux de carburant avaient encore baissé. Ils se sont cependant arrêtés au point où ils étaient censés éteindre l’un des moteurs et fermer l’arrivée de carburant.
Les pilotes ont évoqué à plusieurs reprises la possibilité d’arrêter le moteur. Cependant le BEA a constaté que la « propension du commandant de bord à s’exprimer en premier… n’incitait pas les copilotes à exprimer leurs avis et leurs doutes ». La décision de ne pas couper le moteur en vol présentait un “risque d’incendie important”.
Lors d’un autre incident survenu en septembre 2020, les pilotes d’un Airbus A319 ont partiellement “ignoré les procédures opérationnelles” afin de pouvoir effectuer une approche rapide pour atterrir à l’aéroport de Paris Orly.
Un syndicat de pilotes d’Air France a récemment prévenu que ses membres souffraient de « fatigue chronique » et de dépression. Le syndicat Alter a également affirmé que le directeur général du groupe Air France, Benjamin Smith, poursuivait une ambition personnelle d’atteindre des objectifs de profit malgré les avertissements selon lesquels la sécurité des vols pourrait être compromise.
Cette bagarre de pilotes Air France au poste n’est pas une première, cela est arrivé avec des piltes JetBlue, entres autres…