Le PDG d’Air France n’a pu ramener la compagnie dans le vert en 2014. En plus de la grève des pilotes et du développement du low cost, il doit affronter la baisse du trafic long courrier.
C’était le moment d’être en forme, mais Alexandre de Juniac avait une grosse grippe! Visiblement fatigué, le PDG d’Air France-KLM s’est livré jeudi 19 février à un exercice délicat lors de la présentation des résultats du groupe qui replonge dans le rouge en 2014 (-129 millions d’euros) et voit son chiffre d’affaires stagner (à 24 milliards).
Du coup, il faut de nouveau serrer la ceinture cette année. “L’environnement économique a été difficile et contrasté”, résume le patron, qui malgré la bouffée d’oxygène apportée par la baisse du prix du baril, annonce près d’1 milliard d’euros d’économies supplémentaires à réaliser au cours des 3 prochaines années.
Les raisons des mauvaises performances sont connues: la grève des pilotes en septembre, qui a coûté près de 500 millions d’euros à Air France et sans laquelle la compagnie française afficherait un exercice positif au lieu des 314 millions de pertes d’exploitation.
Printemps décisif
Mais également la chute des recettes du long courrier, notamment dans les pays émergents, à fort potentiel de croissance. Une tendance inquiétante, car elle s’inscrit “dans la durée” a relevé le directeur financier Pierre-François Riolacci. Or l’activité long courrier est la seule où le groupe gagne de l’argent (730 millions d’euros en 2014).
Il s’agit de contrer la concurrence des compagnies du Golfe, qui se partagent désormais 28% des parts de marché en Asie du Sud Est, alors que Air France-KLM stagne à 7%. En Afrique, terre de prédilection d’Air France, c’est Turkish Airways qui menace: elle a ouvert pas moins de 23 nouvelles lignes entre 2008 et 2014!
Pressée d’agir par le conseil d’administration, la direction d’Air France a annoncé en janvier un nouveau plan de départs volontaires de 800 personnes, largement ciblé sur les escales de provinces et le personnel au sol. Mais ce plan, le troisième depuis 2012, ne suffira pas à redresser la barre ont averti les dirigeants en interne, qui attendent l’issue des élections des représentants du personnel, au printemps, pour présenter d’autres mesures.
Faible productivité
De gros efforts de productivité restent en effet encore à réaliser au sein de la compagnie, où les études internes relèvent des écarts de compétitivité avec les autres majors européennes comme British Airways ou Lufthansa. De l’ordre de 30 à 40% chez les navigants.
Interrogé sur les perspectives de croissance de 2015, Alexandre de Juniac est resté très prudent: “Nous avons été instruits par les années précédentes à être prudents. Dans les chiffres que nous avons –les réservations, les perspectives économiques, les évolutions de marché–, nous n’avons pas de raisons d’être excessivement optimistes.”
Mais ce qui n’empêche de s’être augmenté de près de 250.000€ annuel
Des menaces pèsent sur Air France http://t.co/eLQpsx6BQb
La période creuse c’est entre les vacances de noël et celles de Pâques… Après ça repart… C’est pas nouveau, c’est tous les ans pareil, sur toutes les Cies !!! Tous les prétextes sont bons….
Beaucoup pensent en interne que le premier effort que devrait faire AF c’est de se choisir un PDG issu de l’aérien, pas un homme politique qui est entre deux postes et ne perdra rien si il échoue…