La directrice générale d’Air France a fermement critiqué la nouvelle taxe du gouvernement français sur les exploitants d’aéroports. Anne Rigail y voit la création d’une concurrence déloyale dans le secteur aérien.
La PDG d’Air France, Anne Rigail, a déclaré à RTL Radio que cette taxe n’était “pas du tout une bonne nouvelle (…) dans la mesure où les exploitants d’aéroports vont répercuter ce surcoût sur les compagnies aériennes”.
Le projet de loi de finances du gouvernement pour 2024, annoncé mercredi, a introduit une nouvelle taxe. Elle s’appliquera aux opérateurs routiers tels que Vinci et Eiffage. Elle concernera aussi les opérateurs aéroportuaires comme ADP et vise à lever environ 600 millions d’euros par an.
La taxe sur le secteur des transports vise à montrer que le gouvernement est soucieux de protéger l’environnement et de lutter contre le changement climatique, tout en collectant des fonds pour l’État. La France a un déficit public proche de 5% du PIB. Il a été fortement creusée depuis l’arrivée de la « macronie » au pouvoir. En 2017 la dette était à 100% du PIB quand a ce jour elle représente presque 120% du PIB.
ADP, qui exploite les deux principaux aéroports parisiens, a annoncé qu’elle transférerait une partie de cette nouvelle taxe aux compagnies aériennes. ADP va augmenter les redevances de ces dernières sur une période de deux à trois ans.
Etant donné qu’au sein du secteur aéroportuaire, cette taxe frappera principalement ADP. Anne Rigail la juge injuste. Selon elle les petits aéroports utilisés par les compagnies low-cost concurrentes d’Air France ne seraient pas impactés de la même manière.
Anne Rigail a déclaré :
Cela nous pose des problèmes. Pour nous, cela crée de nouvelles distorsions de concurrence qui vont nous nuire.
Anne Rigail