Le Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) a publié suite à l’incident du Boeing 777 Air France. Ce dernier effectuait le vol AF011 et son arrivée à CDG a été « mouvementée ». L’erreur humaine semble être privilégiée à bord du Boeing Air France.
Le 5 avril, les pilotes à bord de l’AF011 de New York à CDG ont lutté avec l’avion. Ce dernier semblait cesser de répondre aux commandes de vol selon les pilotes. Après avoir amorcé une remise des gaz à 1 200 pieds, l’avion s’est posé sur la piste 27 droite. Aucun blessé n’a été signalé.
Panique dans le cockpit du Boeing 777 Air France
L’audio de l’incident publié sur les réseaux sociaux. Il a révélé l’échange paniqué entre le poste de pilotage et le contrôle du trafic aérien alors que les alarmes retentissent en arrière
Selon les pilotes l’avion ne répondait pas aux commandes. Il y a eu une « instabilité des commandes de vol en finale, remise des gaz, commandes dures, oscillation de la trajectoire de vol ».
Les premières communications entre Boeing et Air France ont indiqué qu’aucun problème n’avait pu être trouvé avec l’avion. La piste de l’erreur humaine semble être prioritaire à ce point. Les constatations du BEA semblent corroborer cette analyse. Il a signalé qu’aucune alerte de panne n’a été déclenchée lors de l’incident. De plus aucune anomalie n’a pu être constatée sur l’avion.
Malentendu entre les pilotes de Air France AF011 ?
Plusieurs événements notables ont été identifiés, les paramètres de vol affichant les commandes contradictoires saisies par les deux pilotes alors qu’ils se battaient avec l’avion.
Malgré l’échange chaotique dans le poste de pilotage, les deux pilotes semblaient ignorer les actions de l’autre. Cela a conduit le Boeing 777 à commencer à s’incliner de 6 degrés vers la gauche.
À un moment donné, le BEA rapporte que le commandant de bord a maintenu le manche vers le bas dans une position légèrement en piqué. Dans le même temps, le copilote tente plusieurs actions à cabrer plus prononcées.
Bien que le BEA ne fournisse pas encore d’explication pour expliquer une éventuelle mauvaise communication, les informations fournies à La Tribune ont émis une hypothèse. L’incident pourrait être le résultat d’un stress élevé, d’un épuisement et de mauvaises conditions météorologiques. Ce stress conduisant à une confusion sur la répartition des tâches.
L’enquête va se poursuivre, le BEA notant qu’il portera une attention particulière à la reproduction des efforts appliqués aux commandes.
Air France répond suite à la publication de BEA
En réponse à une demande de commentaire, un porte-parole d’Air France a déclaré :
Air France a pris connaissance de la communication du BEA concernant l’enquête en cours sur l’incident du vol AF011 du 4 avril 2022. Air France continue de coopérer pleinement à l’enquête et rappelle que la procédure de remise de gaz est définie par les avionneurs et Air France comme une procédure normale, dans un souci de sécurité.
Les pilotes sont formés et pratiquent régulièrement ces procédures, qui sont appliquées par toutes les compagnies aériennes. Air France rappelle que la sécurité de ses vols, de ses clients et de ses équipages est sa priorité absolue.
Air France
Rappelons ici que dans un cockpit il y a deux pilotes, un PF (pilote en fonction) qui a le rôle de piloter l’avion et un PNF (pilote non en fonction) qui l’assiste sur des taches comme la radio, les check-lists… Dans le cas présent les deux pilotes pilotaient en donnant à l’avion des ordres contradictoires. L’erreur humaine à bord du Boeing 777 Air France est actuellement la piste privilégiée des enquêteurs du BEA.