Suite à notre article concernant l’enquête en cours après les violences lors du CCE Air France nous avons reçu des mails de lecteurs nous disant, en substance, que les auteurs de ces faits ne seront pas condamnés à quoi que ce soit et qu’ils ne risquaient rien.
Une amie journaliste nous a mis sur la piste des « 10 de Billancourt ». Si ce n’est pas la même époque ça peut tout de même être comparé et même faire jurisprudence lors d’un éventuel procès. A l’époque, et en résumé, alors que l’usine Renault de Billancourt doit être fermée définitivement, une poignée de syndicalistes CGT et de militants du PCF envahit les bureaux de la direction de l’entreprise en force faisant des blessés légers. Le cadre est équivalent à celui d’Air France actuellement. Un Etat qui ne se positionne pas, une stratégie d’entreprise peu claire mais basée sur une diminution de l’activité (comme la fermeture de l’usine Renault de Billancourt) et des syndicalistes violents pensant pouvoir encore avoir une influence. Dans les deux cas le scenario est identique.
Les « 10 de Billancourt », malgré de nombreux procès, seront tous condamnés et jamais réintégré dans l’entreprise qui les avait licencié sur le champ pour faute grave et faute lourde. Malgré leur statut de personnel protégé, syndicaliste, l’inspecteur du travail avait validé les licenciements.
Certes nous ne sommes plus à la fin des années 1980 mais dire que les personnels qui ont commis les exactions lors du CCE Air France ne risquent rien c’est oublier un peu vite l’histoire syndicale française et faire fi des règles de droit.
Eh oui, salarié protégé ne veut pas dire salarié « invirable », certains vont l’apprendre à leurs dépens…
Encore heureux qu’ils soient sanctionnés ! Comment imaginer que l’on commette un tel délit en toute impunité ?
Si ils n’étaient pas sanctionnés, ça veut dire que moi aussi j’aurais le droit d’aller frapper quelqu’un avec qui je ne suis pas d’accord. Ce serait vite une belle société !