15 octobre 2024
Boeing 777 de la compagnie aérienne Air France

Air France Boeing 777 © EyOne

SNPL Air France aux Prud’Hommes

Air France, les pilotes veulent se voir payer les jours de grève. Enfin pas tout à fait, ce n’est pas forcément politiquement correct de l’écrire comme cela, disons plutôt que les pilotes veulent se faire payer les jours passés à la maison entre les jours ou ils étaient en grève, une histoire de stabilité planning…

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© Régis Hector http://www.hector-bd.com/
© Régis Hector http://www.hector-bd.com/

Air France, les pilotes veulent se voir payer les jours de grève. Enfin pas tout à fait, ce n’est pas forcément politiquement correct de l’écrire comme cela, disons plutôt que les pilotes veulent se faire payer les jours passés à la maison entre les jours ou ils étaient en grève, une histoire de stabilité planning…

Pour que tout le monde comprenne le principe voici un petit exemple. Vous êtes captain Boeing 777 et devez partir le lundi matin pour Tokyo, passer le mardi, mercredi et jeudi sur place puis faire le vol retour le vendredi. Après un tel vol vous avez évidemment des repos post courrier plus vos repos hebdomadaires. Puis 4 jours plus tard vous avez un vol pour New York avec une escale de 48 heures. Vous êtes gréviste et comme vous n’êtes pas débile vous prévenez votre entreprise 48 heures avant le décollage du Tokyo. Le Tokyo reste au sol… 48 heures avant le New-York vous prévenez votre entreprise que vous ferez grève, New-York annulé. Grosso modo vous ne volez pas pendant 15 jours. Si vous et moi on comprend que vous êtes gréviste pendant ces 15 jours, les pilotes du SNPL ne le voient pas du tout comme ça eux. Dans l’exemple ci-dessus ils estiment qu’ils ne sont grévistes que 2 jours, les deux jours du début des rotations ! Le SNPL a donc décidé d’attaquer Air France aux Prud’Hommes pour que les pilotes soient rémunérés pendant les jours de grève ou ils n’étaient pas censés voler même s’ils avaient eux-mêmes annulé leur vol en se déclarant gréviste ! Certains d’entre vous se disent « pourquoi ne pas avoir fait voler les pilotes de lendemain ou surlendemain ?», stabilité planning, telle est la réponse. On ne peut pas modifier le planning d’un pilote sans son accord donc…

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De toute façon, vu l’amour de la population française pour les pilotes Air France il y a fort à parier que le SNPL ne gagnera pas. La jurisprudence est défavorable au syndicat et le tribunal est paritaire, présidé par un juge professionnel entouré de représentants des employeurs et des salariés. Il y a fort à parier que ces derniers ne défendent pas avec acharnement la cause des pilotes.

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14 thoughts on “SNPL Air France aux Prud’Hommes

  1. Ce n’est pas tout à fait comme ça que ça se passe…
    1) La cour de Cassation a déjà jugé la rotation comme étant une mission indissociable. Donc si gréviste le premier jour de la rotation, gréviste jusqu’à la fin de la rotation.
    2) L’accord stabilité de planning parle de la stabilité des jours de repos seulement.
    3) Le SNPL, selon mes sources internes, ne défendra pas une cause perdue et des pilotes qui veulent tirer sur la corde. Ils y perdraient toute crédibilité et perdraient de l’énergie pour rien puisque la cour de Cassation a déjà tranché !

    Alors à quoi sert cette procédure : principalement lorsqu’un vol a été retiré à certains pilotes non déclarés grévistes, qu’on leur en a proposé un autre qu’ils ne pouvaient accepter car venant toucher à leurs repos. Ils ont été considérés grévistes alors qu’ils étaient simplement en situation de maintien de la stabilité de leur planning. N’essayez pas de faire croire, parce que vous avez un exemple “douteux” qu’il va réussir à se faire payer sa grève et que tous les autres vont faire comme lui. Même chez AF et chez le SNPL, il y a des gens honnêtes et qui assument leur position. Par ailleurs, je rappelle que ceux qui avaient choisi de ne pas faire grève ont aussi majoritairement appliqué l’accord de stabilité planning en refusant de voler sur leurs jours de repos prévus faute de quoi ils étaient taxés de “jaunes”, de briseurs de grève, et faisaient l’objet de menaces de la part de certains de leurs collègues.

    J’aime bien dire qu’il ne faut pas faire la règle sur des exceptions…

  2. Je n’ai sans doute pas été assez clair : AUCUN tribunal ne paiera AUCUN jour de grève véritable.
    Le SNPL ne défendra AUCUN pilote dans ce cas car ils connaissent parfaitement la jurisprudence rendue récemment à l’encontre d’une procédure du SPAF.
    Il y aura sans doute une poignée de malhonnêtes qui tenteront leur coup et une micro-poignée de gens qui auront été véritablement floués par une mauvaise application des règlements (sur 2500 pilotes grévistes !).

    Pas de quoi fouetter un chat…

  3. @Marc Opolo

    Je vous laisse la responsabilité de vos propos sur les syndicalistes…
    Dans l’industrie, si un salarié fait grève du jeudi au mardi, on ne devrait pas lui compter samedi ou dimanche en jours de grève… C’est pareil pour les navigants sauf que ça ne s’appelle pas forcément un “week-end”.
    On ne peut être gréviste QUE sur ses périodes de travail !
    Avant de s’exciter de partout, il faudra voir combien de dossiers le SNPL acceptera de défendre… Ca permettra de relativiser !

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