Samedi 31 octobre 2015, le vol charter 9268 de Metrojet (Russie) décolle de Sharm El Sheikh pour Saint Pétersbourg avec 217 passagers russes et 7 membres d’équipage. Il est 05h49 locales et 23 minutes plus tard, l’avion s’écrase dans le désert du Sinaï.
Quelques instants avant la chute et selon un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien en Égypte, le CDB s’est plaint d’une défaillance technique des équipements de communication.
Le lendemain matin, la radio nous apprend que les débris s’étalent sur un ovale de 8 km de long et 4 km de large et comme tous les experts, je comprends immédiatement que l’avion s’est disloqué en vol, car quand un avion percute la planète, même si sa trajectoire est presque à plat, les débris ne vont se répandre que sur quelques centaines de mètres. N’oublions pas qu’un avion qui se pose normalement a besoin de 3 000 m de piste.
Cette dislocation peut être accidentelle ou le résultat du terrorisme, par une bombe placée à bord ou l’acte d’un kamikaze embarqué, ou bien du fait d’un missile sol-air. Et Daech s’engouffre dans la com en affirmant que c’est son action qui est la source du crash.
En fait, cet avion a perdu sa queue en plein vol, du fait de la fatigue du métal
Il apparaît aussi une donnée fondamentale : la queue de l’avion est en relativement bon état, comparée aux autres débris de l’appareil et surtout, elle se trouve en amont de la trajectoire du crash, à plusieurs kilomètres du gros des débris, qui est assez concentré, comme le montre la photo du crash ci-dessous.
Débris essentiels de l’avion : sauf que la queue n’y est pas !
On se penche alors sur l’historique de cet Airbus 321 vieux de 18 ans, qui avait 56 000 heures de vol et 21 000 vols et qui a subi en 2001 en atterrissant au Caire un accident qui lui a gravement endommagé la queue. Le A 321 a le fuselage le plus long de la famille des Airbus 320 et il est déjà arrivé que la longueur de ce fuselage entraîne des atterrissages « queue la première », avec des dégâts variables.
Bien entendu, ce dommage avait été réparé et l’avion avait passé un contrôle technique complet en 2014. Mais il semble que la queue de cet A321 se soit cassée à la jonction de la partie pressurisée de la cabine et de l’arrière de la queue, non pressurisé. C’est évidemment là que se situe l’essentiel de la fatigue des structures.
Il semble que la rupture a été progressive. En témoigne l’enregistrement de la vitesse verticale de l’avion. On voit de violentes variations de cette vitesse verticale entre + 8 000 pieds/mn et – 6000 pieds/min, durant 25 secondes, après quoi la queue se détache complètement. Il est probable que la queue se désolidarisait du fuselage par à coups, qui perturbaient évidemment de façon considérable le contrôle de l’avion.
Outre la direction de l’avion, le rôle de la queue est de procurer une force verticale vers le bas qui empêche l’avion de basculer vers l’avant. La queue étant partie, l’avion part dans un piqué brutal évidemment irrattrapable.
Une catastrophe semblable s’était produite en mai 2002, 20 minutes après le décollage, sur le vol 611 d’un Boeing 747 de China Airlines. Cet avion avait subi un grave dommage sur la queue 32 ans avant le drame et c’est la fatigue du métal qui avait provoqué la catastrophe.
Remarque : il n’est pas impossible que les difficultés de communication qu’a signalé le CDB aient eu pour origine un début de rupture qui aurait endommagé les systèmes de communication situés à l’arrière de l’appareil.
La suite qui va être donnée
Les enregistreurs de conversation et des paramètres de vol ont été retrouvés en bon état et vont fournir leurs données.
Les experts vont certainement confirmer qu’il n’y a aucune trace d’explosifs sur les divers débris de l’appareil et éliminer définitivement l’hypothèse d’un acte de terrorisme.
Crash sur le Sinaï, l’avion a perdu sa queue ! https://t.co/TbzmO9WS7V via @pnc_contact
Alors ce Christian Roger ca y’est il a déjà plié l’affaire et conclue sans commune mesure à un défaut de l’appareil. Très marrant ce gugus syndicaliste.
@ Barb : Mais qui es-tu donc pour proférer ce genre d’insinuations ??? D’autre part, j’ai vu une image diffusée ce soir au journal de TF1, et par laquelle un distingue clairement des petits impacts VENUS DE L’INTERIERIEUR de la cellule. Ce qui pourrait accréditer la thèse de l’explosion à l’intérieur de l’avion. Donc peut être une bombe dissimulée dans les bagages ???
Enfin ce n’est que mon modeste avis. Attendons l;es révélations qui seront données par les boîtes noires, et non pas par l’un ou l’autre anti-syndicaliste !!! J’ai dit !
Effectivement toujours étonnantes ces interventions des gouvernements non impliqués dans l’analyse des faits ! Je parle des USA et de l’UK toujours aussi prompts à fournir des explications alors que ce ne sont que des hypothèses non étayés. Attendons donc les résultats de la lecture des enregistreurs de données et des bruits du cockpit. Ce qui parait certain c’est que la queue de l’avion s’est détachée. Sous quel(s) effet(s) ? Fatigue seule, explosion et fatigue, explosion d’un bagage ? Comme on cherche avant tout à protéger l’industrie du transport aérien et du tourisme, mieux vaut privilégier l’accident – même si en l’occurrence cette piste n’est pas très glorieuse pour certaine compagnies – à la piste de l’attentat qui elle montre les failles de la sécurité dans les aéroports, tous les aéroports à divers niveau certes. Mais la sécurité absolue n’existe pas.!
Pour le coup… L analyse ne semble pas bonne !
Ouais… Mais c’était une très bonne hypothèse…