1 octobre 2025
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Crash Air India © DR

Crash du Vol Air India 171 : Une Coupure de Carburant

Selon le rapport de l’AAIB, trois secondes après que l’avion Air India a atteint sa vitesse maximale de 180 nœuds…

Le 12 juin 2025, le vol Air India 171, un Boeing 787-8 Dreamliner reliant Ahmedabad (Inde) à Londres (Royaume-Uni), s’est écrasé quelques secondes après son décollage, causant la mort de 260 personnes, dont 241 passagers et membres d’équipage, ainsi que 19 personnes au sol. Un seul passager a miraculeusement survécu. Un rapport préliminaire publié le 12 juillet par le Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) pointe une cause troublante : une coupure de l’alimentation en carburant des deux moteurs juste après le décollage. Cet article explore les éléments révélés par l’enquête et les questions qu’ils soulèvent.

Crash Air India, une coupure de carburant inexpliquée

Selon le rapport de l’AAIB, trois secondes après que l’avion Air India a atteint sa vitesse maximale de 180 nœuds (333 km/h) lors du décollage, les interrupteurs d’alimentation en carburant des moteurs GE GEnx-1B sont passés de la position « RUN » (marche) à « CUTOFF » (arrêt), d’abord pour le moteur 1, puis pour le moteur 2, à une seconde d’intervalle. Cette action a immédiatement privé les moteurs de carburant, entraînant une perte de puissance et une chute rapide de l’appareil, qui s’est écrasé dans une zone résidentielle d’Ahmedabad, percutant une faculté de médecine avant de s’embraser.

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L’enregistreur de voix du cockpit (CVR) a capturé un échange troublant entre les deux pilotes. L’un d’eux a demandé : « Pourquoi as-tu coupé le carburant ? », ce à quoi l’autre a répondu : « Je ne l’ai pas fait. » Moins d’une minute plus tard, un signal de détresse « Mayday, Mayday, Mayday » a été émis, mais il était trop tard. Dix secondes après la coupure, les interrupteurs ont été remis en position « RUN », mais les moteurs n’ont pas pu redémarrer à temps pour éviter la catastrophe.

Erreur humaine ou défaillance technique ?

Le rapport préliminaire concernant le crash Air India 171 ne tire aucune conclusion définitive et n’attribue aucune responsabilité, mais il soulève des questions cruciales. Les interrupteurs de carburant, situés derrière les manettes de poussée, nécessitent plusieurs manipulations délibérées pour être désactivés, rendant une action accidentelle improbable, selon les experts. Jean Serrat, consultant aéronautique, explique qu’il faut « lever l’interrupteur, le déplacer, puis le relâcher », une procédure qui exclut une manipulation fortuite. De même, John Cox, expert américain en sécurité aérienne, affirme qu’une coupure accidentelle est « impossible » en raison des mécanismes de verrouillage.

Pourtant, l’enquête n’écarte pas une défaillance technique. En 2018, l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) des États-Unis avait émis un bulletin concernant un « désengagement potentiel de la fonction de verrouillage des interrupteurs de carburant » sur certains Boeing 787. Air India a indiqué n’avoir pas effectué les inspections recommandées, celles-ci étant « conseillées » et non obligatoires. Ce point alimente les spéculations sur un possible problème mécanique non détecté.

Une autre hypothèse, plus controversée, évoque un acte volontaire pour couper le carburant du vol Air India, potentiellement un sabotage ou une action suicidaire d’un membre d’équipage. Les boîtes noires n’indiquent pas la présence d’un troisième individu dans le cockpit, mais certains commentateurs spéculent sur la possibilité d’un « passager compagnie » sur le jump-seat, bien que cela reste non confirmé.

Réactions et suites de l’enquête

Le rapport de l’AAIB n’émet aucune recommandation immédiate pour Boeing, GE Aviation (fabricant des moteurs), ou les opérateurs du 787-8, suggérant qu’aucun défaut systémique n’a été identifié à ce stade. Boeing s’est contenté d’exprimer ses condoléances et son soutien à l’enquête, tandis qu’Air India affirme coopérer pleinement avec les autorités.

Cependant, la tragédie a suscité des réactions vives. Le PDG d’Air India, Campbell Wilson, a mis en garde contre les « conclusions prématurées », tandis que deux syndicats de pilotes indiens ont rejeté les spéculations sur une erreur humaine, dénonçant une stigmatisation hâtive. Par ailleurs, la Direction générale de l’aviation civile indienne (DGCA) a ordonné une inspection des interrupteurs de carburant sur tous les Boeing 787 en service en Inde, une mesure visant à prévenir d’éventuels incidents similaires.

Un drame aux répercussions profondes

Le crash du vol Air India 171 est l’une des pires catastrophes aériennes de l’histoire de l’Inde, avec 260 victimes, dont 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et 1 Canadien, ainsi que 12 membres d’équipage. L’unique survivant, un citoyen britannique nommé Vishwash Kumar Ramesh, a décrit des « lumières vertes et blanches » dans l’avion avant l’impact, un témoignage poignant qui souligne la soudaineté du drame.

L’enquête suite au crash di vol Air India, à laquelle participent des experts des États-Unis et du Royaume-Uni, se poursuit pour déterminer si la coupure de carburant résulte d’une erreur humaine, d’une défaillance technique ou d’un acte délibéré. L’analyse complète des boîtes noires et des débris pourrait prendre des mois, mais les premiers éléments pointent déjà vers une anomalie rare et inquiétante.

Le crash du vol Air India 171 soulève des questions troublantes sur la sécurité aérienne et les procédures dans le cockpit. Alors que l’enquête progresse, les familles des victimes et le public attendent des réponses claires sur ce qui a conduit à cette tragédie. La coupure de l’alimentation en carburant, qu’elle soit accidentelle, technique ou intentionnelle, met en lumière l’importance des protocoles de sécurité et des vérifications rigoureuses dans l’aviation. Pour l’heure, le mystère reste entier, et le drame d’Ahmedabad continue de hanter l’industrie aérienne.

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