Des dizaines de milliers de passagers d’Air France pourraient voir leurs plans de voyage pour Noël et du Nouvel An mis en péril. Les hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne Air France ont déclaré mercredi qu’ils avaient déposé un préavis de grève pour Noël. Ce dernier est déposé pour une période de 12 jours du 22 décembre au 2 janvier. 2023.
Le préavis de grève a été déposé par deux syndicats PNC. Les syndicats UNAC et SNGAF sont mécontents face au manque de progrès réalisés dans la mise en place d’une convention collective post-pandémique.
Moins de PNC à bord des avions Air France
L’un des principaux points de friction dans les négociations contractuelles est le nombre d’hôtesses de l’air affectées aux vols long-courriers. Air France souhaite un ratio d’un PNC pour 51 passagers. À l’heure actuelle, il y a une hôtesse de l’air / steward pour 48 passagers à bord.
Les syndicats ont déjà tenu leur propre vote sur la question, avec environ 72 % de leurs membres rejetant la proposition. Air France a abaissé sa demande à un agent de bord pour 50 passagers, mais les syndicats exigent le maintien du statu quo.
Selon le syndicat SNGAF, jusqu’à 1 200 emplois pourraient être perdus. Le syndicat SNPNC a rejeté ce chiffre et affirme que le nombre maximum d’emplois menacés par le changement est de 80. Selon le SNPNC les changements n’affecteraient que le relativement petit Boeing 787 Dreamliner d’Air France.
Pas d’union syndicale chez Air France
Le SNPNC Air France n’est pas prêt à appeler à la grève à Noël. Cela pourrait émousser l’efficacité du débrayage proposé par les deux syndicats.
Si la grève est maintenue, les PNC pourraient poser les valises le 22 décembre à minuit et ne reprendre le travail qu’à 23h59 le 2 janvier 2023. La grève pourrait être annulée si Air France s’engage à ne pas mettre en œuvre de façon unilatérale les changements de conditions de travail.
Une grève massive des employés d’Air France en 2018 aurait coûté à la compagnie aérienne au moins 500 millions d’euros après une série de débrayages au sol tout au long de l’été.
La grève a mis fin à la carrière de l’ancien directeur général Jean-Marc Janaillac qui n’avait pas réussi à mettre fin à l’âpre conflit salarial.