Et bien non, les hôtesses de l’air ne sont pas des bimbos qui passent leur vie chez l’esthéticienne, la manucure et a faire du shopping quand elle ne travaille pas, la preuve !
Peux-tu te présenter?
Je m’appelle Émilie EYMARD. J’ai 32ans et je vis à Stains (93) après avoir arpenté l’Ile-de-France, j’espère rejoindre mon sud-ouest natal dans 1 an. Ma profession : Personnel Navigant Commercial (hôtesse de l’air) pour Air France. Dans l’aérien depuis 10 ans, je vole ! Je me suis lancée en 2005 sur le marathon de Paris pour l’association Laurette Fugain pour laquelle je fus une bénévole active. Depuis, quelques marathons en poche, toujours pour cette association car j’ai suivi sa création et cela fut un trait d’union dans ma vie avec mon papa qui a vécu 5 ans de cancer, avant de disparaitre en 2003 (pas dans mon cœur !).
Parle-nous de l’association pour laquelle tu cours
Cette année, j’ai rencontré par hasard sur le web l’association Imagine For Margo et son défi sportif (http://imagineformargo.org ). Je suis attentive au message qu’elle porte concernant le cancer des enfants. Blessée au genou, suite à mon dernier marathon, je ne faisais plus de sport depuis 2ans. Je ne peux pas courir que pr ma pomme. Donc, j’ai eu envie de me lancer pour cette association et sur la première édition de leur challenge. Je trouve que cette association diffuse un message important clair et bien formulé. De plus, des professionnels de la santé les soutiennent et d’autres personnalités.
S’entraîne-t-on et court-on différemment quand on est un coureur solidaire?
Lorsque je relève un défi solidaire, je m’entraine avec une petite flamme qui me booste face aux difficultés. J’ai un but personnel et altruiste. Je suis en bonne santé et je suis admirative des personnes malades, en soins. Ce sont mes héros. Je ne peux pas me permettre de baisser les bras, de renoncer à finir un exercice ou une course quand je pense à toutes ces personnes qui se battent pour être en bonne santé, pour vivre.
Du fait de ton action, es-tu perçue/accueillie différemment par les organisateurs, la population locale, les autres participants ?
Lorsqu’on fait une action solidaire, il y-a toujours un lien impalpable qui nous uni aux autres participants. Nous sommes dans le même bateau. Nous courrons dans le mm but. Lorsque j’en parle à des coureurs lambda, j’essaye de leur faire prendre conscience du bonheur que cela apporte de courir pour une cause, pour d’autres personnes et ils le ressentent. C’est en communiquant que l’on fait avancer les choses, alors je communique !
Quels sont tes prochains défis solidaires?
Mon prochain défi solidaire sera La Sans Raison, un trail solidaire qui aura lieu le 11 novembre 2012 (Vélizy). www.lasansraison.com Je connais les personnes à l’origine de ce projet et je sais que ce sont vraiment des coureurs au grand coeur (ayant relevés plusieurs marathons depuis des années pr l’asso Laurette Fugain).
Que dirais-tu aux autres coureurs pour les inciter à courir solidaire?
Courir, on sait faire ! Tout le monde peut prendre ses chaussures et profiter du grand air ou relever des petits exploits personnels. Mais le jour où cela s’arrête pour raison médicale… Il faut se battre alors pour relever un vrai défi celui de la vie, de sa vie. Et pour y arriver, c’est tout le corps médical dont nous avons besoin. Les vrais amis restent, les vrais mots aussi, comme les vrais actes. Informer, sensibiliser les personnes de notre entourage sur telle maladie, sur tel handicap ou don de Soi (sang, organes, plaquettes…) c’est un devoir citoyen. Courir c’est une manière de communiquer, de véhiculer un message altruiste.
Ton plus beau souvenir de coureuse solidaire?
Mon émotion lorsque je repousse mes limites, à chaque fois, en pensant à toutes les personnes qui se battent contre la maladie, le handicap.
Ton rêve le plus fou de coureuse?
Mon rêve : j’espère que je n’en ai pas qu’un !^^ Courir un 100km ou le grand raid de la Réunion.
Ta devise?
L’espoir fait vivre ! – il faut donc se battre, tout donner, jusqu’au bout !