Ce mardi 26 janvier 2010 au soir, lors du comité d’entreprise, la société Brit Air a confirmé son projet de fermeture des escales Nantes et Roissy-Charles-de-Gaulle. De plus les activités seront regroupées sur les villes de Lyon, Rennes et Orly.
« Ce projet n’est pas abouti. Il ne comporte aucun volet social, aucune perspective ni aucun engagement en termes de volume d’activité et de maintien de l’emploi dans les trois à cinq ans. Pour un projet aussi important, c’est du jamais vu », déclarait hier soir Jocelyn Smykowski, président du SNPL (syndicat national des pilotes de ligne) en regrettant qu’Air France, la maison-mère, soit « étrangement absente du dossier ».
« Ce sont deux tiers des effectifs qui seront concentrés sur Lyon et Orly. Tout le réseau historique va disparaître. On ne peut pas bouger entre 150 et 200 familles à Brit Air et 100 à 150 à Régional sans aucun engagement ni perspectives. Tout cela mérite un traitement courageux et majeur de la part du groupe », a poursuivi Jocelyn Smykowski. « Le projet est très mal engagé. On a demandé à la direction qu’il y ait un accord sur la pérennité de l’emploi à Morlaix. Que va ton faire sur ce site quand le projet sera mis en place ? » se demande Francis Requenat délégué CGT.
Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, la société indique que ce projet « a été conçu dès le départ en concertation avec la compagnie Régional ». Elle ajoute que « la mise en oeuvre de de ce projet ne se traduira par aucune réduction de l’activité aérienne ou des emplois ». Et la compagnie de préciser que les implantations de Britair et son centre de formation Icare à Morlaix ne seront pas affectés.