9 juillet 2025
crash air india 171

Crash Air India © DR

Crash du vol Air India 171 en juin 2025 : une enquête complexe

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Le 12 juin 2025, le vol Air India 171, opéré par un Boeing 787-8 Dreamliner, s’est écrasé à Ahmedabad, en Inde, seulement 30 secondes après son décollage à destination de Londres-Gatwick. Cette catastrophe, qui a coûté la vie à 279 personnes, dont 241 passagers et membres d’équipage et 38 personnes au sol, est la plus meurtrière dans le monde depuis 2014. Alors que l’enquête est en cours, plusieurs hypothèses sont envisagées pour expliquer cet accident tragique, le premier impliquant un Boeing 787 depuis son entrée en service en 2011. Voici un aperçu des principales pistes explorées par les enquêteurs concernant le crash Air India 171 de juin 2025, basées sur les informations disponibles.

Panne simultanée des deux moteurs : une hypothèse centrale

L’une des principales pistes envisagées est une panne simultanée des deux moteurs General Electric de l’appareil, un événement considéré comme extrêmement rare dans l’aviation moderne. Plusieurs éléments appuient cette hypothèse :

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  • Déploiement de la Ram Air Turbine (RAT) : Les analyses des vidéos du crash montrent que la turbine à air de secours (RAT), un dispositif d’urgence qui s’active automatiquement en cas de perte d’énergie électrique ou hydraulique, était déployée avant l’impact. Cela suggère une défaillance majeure, potentiellement liée aux deux moteurs.
  • Témoignages et enregistrements : Le survivant unique, Vishwash Kumar Ramesh, a rapporté avoir entendu une forte détonation et observé des lumières clignotantes à bord, tandis que l’équipage a émis un appel de détresse « Mayday » immédiatement après le décollage, signalant une perte de puissance.
  • Expertise : Steve Schreiber, pilote de ligne expérimenté, a analysé une vidéo en haute définition de l’accident et conclut à une « panne des deux moteurs », un événement qui, selon lui, est corroboré par l’incapacité de l’avion à gagner de l’altitude.

Cependant, une telle panne est exceptionnelle, avec moins d’une dizaine de cas recensés en 70 ans, comme le « Miracle sur l’Hudson » en 2009, où un Airbus A320 avait perdu ses moteurs à cause d’une collision avec des oiseaux.

Contamination du carburant : une cause plausible ?

Une autre hypothèse avancée est celle d’une contamination du carburant, qui aurait pu entraîner l’arrêt des deux moteurs. Saligram J. Murlidhar, ancien deputy director du National Aerospace Laboratories, a suggéré que cette contamination pourrait résulter d’un acte de sabotage ou d’une erreur involontaire.

  • Mécanisme : Une contamination ou un colmatage du carburant pourrait perturber le système précis de dosage de carburant des moteurs, entraînant une « famine de carburant » et l’arrêt des réacteurs.
  • Contre-arguments : Les systèmes de filtration des Boeing 787 sont équipés de dispositifs anti-colmatage, notamment pour éviter les problèmes liés à la présence d’eau ou de cristaux de glace dans le carburant. De plus, un expert a noté qu’une contamination aurait dû déclencher des alertes dans le cockpit, ce qui n’a pas été rapporté.

Ingestion d’oiseaux : une piste écartée

L’hypothèse d’une ingestion massive d’oiseaux, pouvant causer une panne des moteurs, a été rapidement envisagée mais semble écartée. Les vidéos du décollage ne montrent aucun signe de collision aviaire, comme des flammes, des étincelles ou de la fumée, qui sont typiques de ce type d’incident.

Erreur humaine : une possibilité explorée dans le crash Air India 171 de juin 2025

Une erreur de l’équipage est également considérée, bien que moins probable. Pierre-Henri Chuet, ancien pilote, a émis l’hypothèse que, face à une panne d’un moteur, les pilotes auraient pu, par erreur, couper le moteur fonctionnel, comme cela s’est produit lors d’un accident d’un ATR à Taïwan en 2015. Cependant, les pilotes, le commandant Sumeet Sabharwal (8 200 heures de vol) et le copilote Clive Kunder (1 100 heures), étaient expérimentés, et Air India a insisté sur le fait que l’appareil était « bien entretenu ».

Sabotage : une hypothèse émergente

Des spéculations sur un possible sabotage ont émergé. Cette piste, bien que non confirmée, est prise au sérieux par les enquêteurs, qui n’excluent aucune hypothèse. Une contamination volontaire du carburant ou un dysfonctionnement intentionnel des systèmes de l’avion pourraient être envisagés.6. Problèmes techniques ou systémiques D’autres facteurs techniques sont à l’étude, comme un court-circuit dans le système FADEC (Full Authority Digital Engine Control) dû à l’humidité, qui aurait pu provoquer une mise en sécurité des moteurs et une perte de puissance. Par ailleurs, la Direction générale de l’aviation civile indienne (DGCA) a pointé des « défaillances systémiques » dans la planification des équipages chez Air India, ordonnant la suspension de trois responsables, bien que le lien direct avec le crash du vol Air India 171 de juin 2025 reste flou.

État de l’enquête sur le crash Air India 171 de juin 2025

Les deux boîtes noires – l’enregistreur de données de vol (FDR) et l’enregistreur vocal du cockpit (CVR) – ont été retrouvées les 13 et 14 juin 2025. Leur analyse, en cours, devrait apporter des réponses cruciales sur les derniers instants du vol, les communications de l’équipage et les paramètres techniques de l’avion. Des équipes d’enquêteurs britanniques et américains, ainsi que des experts de Boeing et de GE Aerospace, assistent les autorités indiennes pour accélérer les investigations. Le ministre indien de l’aviation, Ram Mohan Naidu, a promis un rapport préliminaire dans les trois mois.

Le crash du vol Air India 171 en juin 2025 reste un mystère, mais la piste d’une panne simultanée des deux moteurs, potentiellement liée à une contamination du carburant ou à un problème technique rare, domine les hypothèses. L’exclusion de l’ingestion d’oiseaux et les spéculations sur un sabotage ou une erreur humaine ajoutent à la complexité de l’enquête. Seule l’analyse approfondie des boîtes noires et des débris permettra de lever le voile sur cette tragédie. En attendant, cet accident soulève des questions sur la sécurité aérienne et met Boeing sous pression, alors que le constructeur américain insiste sur l’historique impeccable du 787 Dreamliner.

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