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quelques news plutot pas top mais bon….
Air ball pour Air Nice
mercredi 12 mai 2010 / « le Patriote »En basket-ball, le terme air-ball signifie que le ballon n’a pas touché le panier, et que le lanceur a donc manqué son objectif. C’est un peu le cas d’Air Nice qui n’a finalement pas réussi à éclore, et dont l’avion ne volera pas cet été.
« Nous avons abordé le projet de la façon la plus fiable et sécurisée possible car le monde aérien a mauvaise presse », confiait au Patriote celui qui aurait pu occuper la place de PDG de la compagnie Air Nice, Francis Langlois. C’était en décembre 2009, lors d’une conférence de presse à laquelle participait notamment Patrick Allemand, premier vice-président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
L’idée était de créer une compagnie qui desservirait 7 destinations proches (moins de deux heures de vol), que les grandes compagnies négligent, et que les « low-costs » ne desservent pas non plus. Naples, Milan, Paris ou Prague, par exemple. A l’annonce ce projet, le Conseil régional, en la personne de son premier vice-président niçois, avait paru enthousiaste. Grâce au dispositif Ariane, il s’engageait même à verser 400 000 euros de subventions à la future compagnie. Mais la somme requise pour que le projet puisse voir le jour était bien plus importante : « Notre projet nécessite quatre millions d’euros. Actuellement nous faisons encore un tour de table avec des investisseurs potentiels. L’inconnu existe, mais un projet d’une telle qualité nécessite beaucoup de pourparlers », disait Francis Langlois.
Rien de neuf. Projet repoussé, ou arnaque évitée ? Car si le PDG disait en décembre que « le monde aérien a mauvaise presse », il n’exagérait pas. Non seulement, dans les compagnies actuelles, les fermetures entraînant des licenciements sont nombreuses, mais il arrive aussi que de fausses compagnies fleurissent joliment, pleines de promesses et d’espoir, avant finalement de s’éclipser sans adresse.
Ainsi en est-il de XO-Airways, qui proposait des tarifs de rêve sur plusieurs destinations au départ de l’aéroport Angoulême-Cognac, à Champniers, en Charente, et qui n’a finalement jamais vu le jour, laissant vraisemblablement au passage quelques clients sur le carreau.
Rien de tout cela, fort heureusement, dans le projet niçois. Si ce n’est que, jusqu’à maintenant en tout cas, cela n’aura été qu’un feu de paille. Lorsque l’on appelle l’aéroport de Nice Côte d’Azur, lequel s’estimait particulièrement content d’accueillir enfin une compagnie basée à Nice, ses représentants se montrent peu diserts : « Nous n’avons entendu parler de rien depuis l’annonce médiatique. Ce qui est sûr, c’est que l’avion ne volera pas cet été, sinon, on aurait déjà les rotations en machine ».
Un confrère qui avait suivi le dossier confirme lui aussi que rien n’a avancé. Selon lui, les raisons en sont multiples : un des financiers se serait finalement montré défaillant, l’aéroport retenu pour desservir la capitale (Vatry), n’est pas des plus judicieux, et le fait qu’Air France ait récemment envisagé d’ouvrir des lignes au départ de Nice à partir de sa filiale « low cost » Transavia, n’a pas encouragé les investisseurs. Bien que cela paraisse n’être qu’un épouvantail. Bizarrement d’ailleurs, aucune compagnie aérienne n’est basée à Nice depuis la disparition d’Air Littoral. Peut-être Air France veille-t-elle à ce que la concurrence ne se développe pas.
Patrick Allemand enfin, qui s’était engagé à faire partie des financeurs, affirme que « la subvention n’a pas été versée, bien que le principe en ait été acté par la région », et que l’argent est donc disponible. A la question êtes-vous déçu ? Il répond, optimiste : « non, j’attends de voir la suite ».
Air Nice ? Rien à l’horizon.
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